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SIHH 2016: les tendances à retenir
 
Le 25-01-2016
de SOJH® - News des expositions

Entre montres en acier et grandes complications, les marques horlogères ont cherché les extrêmes.

Comment innover tout en restant fidèle à ses icônes, stimuler sans bousculer ? C’est le questionnement majeur que les patrons des marques horlogères présentes au SIHH ont suivi cette année. Le contexte économique très tendu, la volatilité extrême des consommateurs (asiatiques en tête) dont le réflexe d’achat dépend pour beaucoup de l’effet de change (en ce moment, l’Australie a particulièrement la cote auprès des clients chinois), ont incité les enseignes de luxe à la prudence, à ne pas déstabiliser l’amateur horloger par de trop grands bouleversements créatifs.

Pas de grande révolution donc cette année, mais des icônes. Pratiquement toutes les marques ont choisi de revisiter leur collection mythique, à l’instar de Jaeger-leCoultre qui fête cette année les 85 ans de la Reverso ou IWC et ses montres Aviateurs créées dans les années 1930. La tendance forte : rendre plus accessible le choix des modèles iconiques par l’introduction de montres en acier et stimuler les ventes par des prix plus bas, réduire la dimension des boîtiers pour accéder plus facilement aux desiderata des Asiatiques et des poignets féminins, puis compléter la gamme par une « talking piece », à forte valeur ajoutée par la complexité de son mouvement et contenter ainsi le consommateur extrêmement fortuné. Un exercice de grand écart, auquel pratiquement toutes les marques ont choisi de se plier. Tour d’horizon des extrêmes.

Jaeger-LeCoultre aligne une série impressionnante de nouvelles Reverso. Très attendue depuis de nombreuses années par la clientèle féminine, la réédition du boîtier allongé des années 1930 a dépassé les attentes de la marque selon son CEO Daniel Riedo. Baptisée Reverso One, elle propose trois déclinaisons de modèles en acier : Reverso One Réédition (mouvement quartz), Cordonnet (mouvement quartz) ou Duetto (mouvement mécanique manuel) avec un premier prix à 4'950 francs suisses TTC. Et pour les connaisseurs, la marque propose la collection Reverso Tribute, dont les visages s’inspirent des modèles originels inscrits au patrimoine de la Maison. La Reverso Tribute Duoface en acier avec son cadran « Blue Tuxedo » à l’arrière et la lecture d’un deuxième fuseau horaire est une alternative intéressante pour les amateurs de pièces iconiques vintage (11'500 francs suisses). Et pour nourrir les envies des collectionneurs à très grand pouvoir d’achat, la nouvelle collection propose la Reverso Tribute Gyrotourbillon. Bénéficiant du calibre Jaeger-LeCoultre 179 à remontage manuel entièrement conçu et fabriqué à la Manufacture, cette création dévoile un tout nouveau Gyrotourbillon®. Effectuant ses rotations grâce à un entraînement extérieur, il donne l’impression de flotter dans les airs. En largeur comme en épaisseur, la Reverso Tribute Gyrotourbillon a gagné 30% de finesse. Son prix reste par contre à la hauteur de sa complexité, ne descendant pas en-dessous des 350'000 francs suisses.

Montblanc continue cette année dans sa perspective de développement de modèles à mouvements mécaniques très abordables. La marque fête son 110ème anniversaire avec une nouvelle collection 4810, mettant à profit sa ligne la plus commercialisée présentée pour les célébrations du centenaire de la Maison, en 2006. Pour preuve, le modèle 4810 Day-Date en acier (2790 euros) ou son modèle 4810 Orbis Terrarum qui intègre la fonction heure du monde de 24 villes et donc 24 fuseaux horaires (5800 euros), une des grandes tendances de 2016 observée chez bon nombre de marques au SIHH.

Vacheron Constantin réinvente cette année l’une de ses collections sportives, l’Overseas, et redessine ses contours, sa lunette et son bracelet. Apparue pour la première fois en 1996, la collection évolue vers des formes plus affirmées, plus contemporaines aujourd’hui. Celle qui symbolise l’esprit du voyage pour la marque genevoise est équipée d’un système novateur de bracelet interchangeable, pour plus de flexibilité au porter. Bracelet acier, caoutchouc ou crocodile, les trois choix sont livrés avec la montre. Mais là aussi, la maison réputée pour ses hautes complications soigne ses collectionneurs en présentant la montre de poche la plus compliquée au monde, intégrant 57 fonctions en un seul mouvement. Une première mondiale.

Chez Cartier, c’est une nouvelle collection dédiée à l’homme, disponible dès son lancement en acier, qui retiendra l’attention de l’amateur de montres de forme. Baptisée « Drive », sa forme coussin, son profil tendu cultivent l’esprit gentleman driver. Un mouvement automatique heure, minute, petite seconde pour la version classique manufacturé Cartier (5850 francs suisse) en acier est à souligner. Elle se décline aussi en version Tourbillon volant et version grande date deuxième fuseau horaire. Et pour les collectionneurs, comme chaque année, Cartier offre une série de créations horlogères de haute joaillerie en pièce unique et une grande complication. La pièce phare : La montre pendentif Azuré Tourbillon Mystérieux en or gris, un saphir de Ceylan forme ovale de 25,93 carats, diamants, saphirs, onyx. Mouvement double tourbillon mystérieux. Et dans la grande complication, l’Astromystérieux qui intègre, comme en suspension, un tourbillon central mystérieux, composé de l’échappement, du balancier, du train d’engrenages principal et du barillet.

Depuis plus d’une décennie, la marque IWC revisite chaque année une collection. En 2015, elle avait mis la Portugieser à l’honneur. Cette année, c’est autour des montres Aviateurs, nées dans les années 1930, d’être repensées autour d’un thème : l’élégance, le raffinement des aventuriers du ciel. De la montre Aviateur Heritage d’un diamètre exceptionnellement grand de 55 mm à la nouvelle petite montre Aviateur de 36 mm très élégante sur un poignet féminin, le choix des variations en acier est large. Celle qui retiendra particulièrement l’attention de l’amateur de montre à fuseaux horaires, grande tendance cette année au salon, c’est le modèle Aviateur Timezoner Chronographe, car l’ajustement des heures des villes se fait par la lunette tournante, qui indiquera automatiquement la date et les 24 heures (jour/nuit). Une mention spéciale pour le modèle « Petit Prince » Annual Calendar cadran bleu et boîtier en or rose, une très belle réussite esthétique.

Chez Panerai, quatre nouveaux modèles font leur entrée dans la collection Radiomir 1940. Classique, habillée d’un cadran noir guilloché clous de Paris et dotée d’un nouveau mouvement manufacture avec indications de la date, du GMT et de la réserve de marche de 3 jours, c’est la montre 3 Days GMT Automatic Acciaio de 55 mm de diamètre. Mais Panerai innove aussi du côté des complications horlogères et propose à ses collectionneurs le modèle Lo Scienziato Luminor Tourbillon GMT dans un boîtier fabriqué en impression 3D avec de la poudre de titane, une technique mise au point par l’aérospatial et pour la première fois au monde, adaptée à l’horlogerie. (135’000 francs)

Audemars Piguet continue de revisiter son icône absolue, la Royal Oak, et lui donne cette année une identité vintage avec son boîtier en or jaune, couleur trop peu utilisée de manière générale en horlogerie. L’audace de la marque est de l’avoir allié à un cadran bleu guilloché « tapisserie ». Une déclinaison sobre à mouvement automatique heure, minute, seconde centrale en 37 mm, une version chronographe 41 mm, un modèle quantième perpétuel et finalement une variante féminine de 33 mm sertie de diamants sur la lunette composent la gamme Royal Oak or jaune 2016. Pour satisfaire les amateurs de répétitions minutes, dont Audemars Piguet est l’un des grands spécialistes depuis des décennies, la marque du Brassus propose la Royal Oak Concept Supersonnerie en titane, dont le secret de l’incroyable sonorité réside dans l’invention d’une « table d’harmonie » isolée du mécanisme. L’amplitude du son est bluffante.

En 2016, Richard Mille réinvente sa forme tonneau emblématique. Il affine sa carrure en créant la RM 67-01 Extra Flat, dont le calibre automatique extra-plat habille parfaitement le poignet. Et il lui insuffle également un nouvel esprit inspiré du monde aéronautique, en donnant vie à une alliance technologique inédite entre Richard Mille et Airbus Corporate Jats (ACJ). Première concrétisation de l’union des deux savoir-faire technologiques : le modèle Tourbillon chronographe à rattrapante RM 50-02 ACJ, créée en étroite collaboration entre les deux studios de design. Matériaux, formes, tout en elle rappelle l’univers de l’aviation. Les collectionneurs de pièces à complications ultimes seront ravis.

BILAN

 



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